Le train. Parce qu'aller au Tibet depuis Beijing en train, c'est tout d'abord 48 heures de voyage au milieu de Chinois (96 aller-retour). Et le Chinois qui prend le train, c'est tout un numéro un peu long à raconter ici. En tout cas, ça marque (c'est même traumatisant par certains aspects, comme l'hygiène ou la façon de manger, renforcés par la promiscuité). Et les couchettes sont au format chinois, c'est-à-dire étroites et petites, donc au bout d'un certain moment on croit devenir fou à devoir rester dans une boîte aussi petite.
Pas la partie la plus passionnante, quoiqu'elle permette de rattraper toutes les heures de sommeil, de finir deux livres, de parler chinois avec à peu près tous les passagers qui se demandent ce qu'un Occidental fait là, et surtout de passer la dernière journée du trajet à regarder par la fenêtre le paysage qui défile (très très) lentement, parce que c'est peut-être le train le plus haut du monde (plus de 5.000 m), ça n'est sûrement pas le plus rapide, loin de là.
Petit aperçu des paysages tibétains (en vrac) :
Et ça continue comme ça pendant toute une journée jusqu'à Lhassa.
Le plus impressionnant est l'absence de toute présence humaine. Il y a des yacks partout, et de temps en temps quelques Tibétains à côté qui gardent les troupeaux, mais très peu de villages ou même de simples maisons. Ca ressemble à un désert, et c'est particulièrement vrai quand on arrive à 5.000 mètres d'altitude (avant-dernière photo), là pour le coup il n'y a plus personne, et on les comprend : ça sent la glace et le vent souffle sans arrêt. Et c'est aussi à ce moment-là que dans le train on active les sorties d'oxygène (et que tous les appareils électroniques refusent de marcher).
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