mardi 30 septembre 2008

Thé Et Chanson

Il y a quelques jours, accompagné comme toujours de Justine et Elodie, je suis allé dans une maison de thé pour découvrir l'art du thé chinois.
Et je n'ai pas été déçu. Quand les Chinois décident de faire du thé, ils ne le font pas à moitié. Ca ressemble plus à un cérémonial religieux qu'à un simple verre entre amis. 
Nous sommes allé dans une maison de thé où les serveuses chinoises font toutes les opérations nécessaires sous les yeux des clients en leur expliquant tout ce qu'elles font. Ainsi, on a apprit que prendre un thé dans les règles de l'art en Chine demande minimum une bonne heure. Heureusement, le cadre était magnifique. La maison était remplie de vieux meubles typiquement chinois, sur lesquelles reposaient différentes théières et pots de thé.


Pour faire un bon thé chinois, il faut commencer par rassembler un nombre incroyable de théières, tasses, soucoupes, cuillers, spatules et même un pinceau... 


Et puis, il faut ébouillanter la théière, la vider, mettre les feuilles dedans, verser de l'eau dessus, passer le pinceau puis enfin mettre de l'eau dans la théière. Mais ce n'est la fin que de la première étape.
En effet, après il faut enlever l'eau des feuilles de thé, remettre les feuilles dans la théière, y remettre de l'eau puis verser le premier thé obtenu sur la théière, repasser un coup de pinceau, ... Et bien sûr, entre chaque manipulation il faut sentir le thé, et se rendre compte que ça sent toujours pareil : pas grand chose... D'ailleurs le thé chinois est très peu fort, il ressemble plus à de l'eau chaude la plupart du temps.
Ca a été très dur de garder mon sérieux pendant toutes ces opérations. 
Et même quand le thé se retrouve enfin dans votre tasse ce n'est pas fini. Car il faut faire passer le thé d'une tasse à l'autre, puis sentir la tasse vide encore brûlante, et la passer devant les yeux. Et une fois la première crise de fous rires passée, on comprend pourquoi : ça détend incroyablement les yeux (surtout après un fou rire en fait). 

On est donc resté une heure à boire du thé. Les tasses sont minuscules, et il faut donc répéter toutes les opérations expliquées plus haut environ 5 ou 6 fois avant d'en avoir fini. 
D'ailleurs, il existe même des règles pour tenir la tasse. Les femmes la tiennent avec 4 doigts, les hommes avec 5 (je ne sais plus exactement pourquoi). Et il n'y a pas d'anse, faut pas avoir peur de se brûler les doigts pour deux malheureuses gorgées.

Enfin voilà, un grand moment dans la découverte de la culture chinoise. 



Moins traditionnel, mais omniprésent à Beijing : la chanson des Jeux Olympiques. On y a droit partout, à la télévision, dans la métro (heureusement là il n'y a que l'image), dans les bâtiments officiels, dans les taxis,... et franchement, ça devient vraiment insupportable surtout que c'est le genre de chanson qui reste dans le tête pour la journée, et qu'on chante sans s'en rendre compte, même si c'est en chinois et qu'on y comprend rien. 
Je vous laisse découvrir ce petit chef d'oeuvre de la pop chinoise que les Pékinois subissent depuis des mois. Il paraît que tous les Chinois qui apparaissent dans le clip sont très connus en Chine. Personnellement je n'ai reconnu que Jackie Chan devant la Grande Muraille.


Le clip (avec des sous-titres en anglais) :

(et vous avez de la chance c'est la version longue : 7 minutes de bonheur...)

vendredi 26 septembre 2008

Le Temple Des Lamas

Suite de mes visites à Beijing : le Temple des Lamas (Yonghegong).

Encore un temple bouddhiste, mais remarquable pour de nombreuses raisons. Tout d'abord, c'est le plus grand temple bouddhiste de Beijing et il est encore en activité. De plus, c'est un temple bouddhiste tibétain, dont les décorations, superbes et très bien entretenues, diffèrent de celles des autres temples.

Les bâtiments ont été construits à la toute fin du 17ème siècle mais abritent une lamaserie qu'au milieu du 18ème. Les moines y prient selon l'enseignement de Tsongkhapa (15ème siècle), dont le premier disciple sera reconnu comme les premier Dalai-Lama. Il est notamment connut pour avoir restauré le bonnet jaune à l'uniforme des moines, et cette mouvance est donc appelée le bouddhisme tibétain des "Bonnets Jaunes" (ou quelque chose comme ça, parce que le Bouddhisme est incroyablement compliqué tellement il est divisé et subdivisé en de multiples écoles et courants).
La lamaserie est toujours en activité maintenant, grâce notamment à l'intervention de Zhou Enlai lors de la Révolution Culturelle. Elle est ouverte au public depuis 1981, et de nombreux Bouddhistes chinois et étrangers viennent y prier.

Et maintenant quelques photos. Il n'y a que des photos des bâtiments, car comme les temple est un lieu de culte encore en activité, il était interdit de prendre des photos de l'intérieur. On les comprend, mais c'est fort dommage, car l'intérieur était magnifiquement décoré et peint.


Un moine devant un temple. Peut-être le Temple de l'Exotisme, ou celui de L'Esotérisme, ou celui de la Médecine, ou celui des Mathématiques, ou celui de L'apprentissage de l'Ecriture Bouddhique, etc. sans compter tous les autres temples et pavillons que comporte la lamaserie :

La fumée de l'encens brûlé dans les prières. Il faut brûler trois bâtons d'encens pour vénérer Bouddha devant chaque temple :

La cour principale, à l'entrée du temple :

Un alignement de toits. Bien que temple bouddhiste tibétain, le Temple des Lamas est construit dans le pur style pékinois :

Le temple principal de la lamaserie : le Temple Wanfu qui abrite un bouddha Maitreya de 17 mètres de haut sculpté dans un seul morceau de bois :

Un pont rejoignant le Temple Wanfu au Pavillon Jeitai :

Les fidèles chinois qui se prosternent devant les temples en brûlant de l'encens :

Un des premiers bâtiments, en fait la porte principale du temple :

Un panneau surmontant une porte, avec des inscriptions en Mongol, Tibétain, Han et Mandchou :

Un moulin à prière, il suffit de le faire tourner pour réciter les prières qui y sont inscrites :

Un des nombreux temples du Temple des Lamas :

C'était très impressionnant de visiter un temple encore en activité, et de rencontrer des Chinois venus prier ici. Assez étonnamment, beaucoup de jeunes Chinois viennent prier ici, ce qui me fait penser que la ferveur religieuse touche encore la jeunesse du pays, malgré le régime politique et l'histoire récente.

L'intérieur des différents temples et pavillons abritent des magnifiques statues de Bouddhas et des autres divinités. Chaque pièce est très richement décorée et peinte, du sol au plafond, à grand renfort d'immenses draperies de soie. On est bien loin de la froideur des pierres sombres et nues des cathédrales.


PS : Merci Elodie pour les photos.

vendredi 19 septembre 2008

La Rentrée Et Les Cours

Déjà deux semaines de cours terminées, avec plutôt de bonnes surprises.

Tout d'abord, la rentrée a commencé avec une semaine passée à régler toutes les questions administratives, telles que l'assurance, la carte d'étudiant, le logement, le test médical, les tests de langue, ... Ce fut long et fastidieux, mais au moins c'est fait.
Et j'ai eu la bonne surprise de découvrir que ma salle de classe était dans le même bâtiment que ma chambre. J'ai juste à descendre deux étages et à traverser une petite cour. J'en profiterai encore plus quand il commencera à faire -10° de bon matin...

Les cours ont commencé il y a deux semaines, tranquillement. Je m'attendais à ce que le niveau soit beaucoup plus exigeant que ça. Bien sûr, je ne comprend pas tout, ce qui est stressant au début, jusqu'à que je me rende compte que tout le monde dans la classe était dans le même cas que moi. Donc maintenant on se serre les coudes, et le premier qui comprend traduit pour les autres. Et puis les profs n'hésitent pas à passer à l'anglais pour les infos importantes.
Les cours se divisent en deux grandes matières : le Hanyu pour la langue écrite et tout ce qui concerne la grammaire et le Kouyu pour la langue parlée et le vocabulaire. En fait, le Kouyu est surtout un prétexte pour nous faire apprendre encore plus de caractères et aussi pour nous obliger à parler chinois mais il reste beaucoup moins exigeant que le Hanyu. Ca doit aussi dépendre des professeurs, et les miennes sont, pour l'instant, assez cool. 

Et même s'il y a beaucoup de travail à faire pour le lendemain (ce qui change du rythme Sciences Po), j'arrive à suivre la cadence sans passer mes nuits sur les exercices. Je pense que ça sera supportable pour l'année à venir. Me voilà donc parti pour 18h/semaine de chinois, tous les matins sauf le lundi et le week-end. 

Par contre, l'essentiel de l'apprentissage du chinois passe par la mémorisation du vocabulaire et des caractères. On nous demande d'apprendre des dizaines de caractères par coeur, alors que je sature au delà de 3 caractères par jour... Faudra que je m'y fasse, ou trouve un moyen de suivre ce rythme.
Mais le grand avantage de ce système, c'est qu'on sent vraiment notre chinois progresser, lentement mais sûrement. Les exercices sont longs et répétitifs, mais efficaces à la longue : on se souvient des structures grammaticales.

Et finalement, ma classe est sympa. Je suis relativement épargné par le raz-de-marée coréen et japonais. Le seul truc bizarre est que discuter avec mon voisin me demande l'effort de parler anglais. 


Sinon, petite anecdote sans rapport avec le reste. Mon interrupteur m'a lâché en début de semaine. Donc j'ai attendu qu'un employé passe par ma chambre pour lui montrer le problème et lui demander de le réparer. Ca m'a permit de vérifier l'efficacité à la chinoise. Cinq minutes plus tard, un électricien était là pour réparer l'interrupteur. Par contre, comme il n'a pas réussi à le remettre dans le bon sens, il l'a calé à l'horizontal. Me voilà donc dans la seule chambre au monde dont les interrupteurs sont placés à l'horizontal. Elle en gagne une valeur affective inestimable, mais ça reste très déroutant, surtout tôt le matin quand ça surprend au réveil.

La preuve en image :

mardi 16 septembre 2008

Week-End A Datong

Avec Justine et Elodie, mes amies de Sciences Po à Beiwai, je suis allé passer le week-end dans la (petite) ville de Datong, au nord du Shangxi.
Célèbre pour ses grottes, la ville est maintenant un des plus grands centres miniers de Chine. On y extrait du charbon, ce qui en fait une ville extrêmement polluée. Heureusement, avec les JO de Beijing, les autorités chinoises ont bloqué l'activité minière de Datong. Donc on a pu profiter du ciel bleu sans (trop) souffrir de l'habituelle pollution au souffre.

Nous sommes partis le samedi soir, dans le train de 23h30. Train couchette donc, qui permet de dormir pendant les 8 heures de train, et surtout de collecter quelques renseignements sur la ville. En fait, ce week-end a été organisé en 2 jours, donc on partait avec nos deux guides de voyages, un billet aller-simple, et voilà... Heureusement, un étudiant qui revenait chez lui nous a bien aidé en nous expliquant les lignes de bus de Datong et en nous disant quel hôtel choisir.

Arrivés le dimanche matin à 6h30, nous sommes immédiatement allés réserver la chambre de l'hôtel, qui s'est avérée être confortable, simple et pas chère. Le temps de déposer nos sacs, de prendre un petit déjeuner (sans café par contre...) et nous étions partis pour le monastère suspendu.

C'est là que ça commence à devenir drôle. Après avoir pris un premier bus pour aller à la gare routière de Datong comme nous l'avait expliqué l'étudiant chinois, on a du monter dans un minibus plus que rustique pour faire une partie du trajet. Il nous a laissé dans une station-service à 5 kilomètres du monastère. Il a donc fallu payer un Chinois pour qu'il nous conduise là-bas. 
Le temps de visiter le monastère, et il fallait trouver une autre voiture pour retourner à la station-service. Le même Chinois qui nous avait emmené se proposer de nous ramener, mais pour un prix supérieur à l'aller. Comme ils savent que si on refuse on est bloqué au monastère, tous les chauffeurs qui font le trajet surtaxent le retour. Donc on a pas eu trop le choix, il fallait bien qu'il nous ramène. Retour à la station-service donc, petit trajet en bus et nous voilà de nouveau à Datong.


Petit mot sur Datong.
La ville est vraiment différente de Beijing, pas parce qu'elle est beaucoup plus petite, mais parce qu'il n'y a pas la même superposition de neuf et d'ancien. Le centre-ville est incroyablement bien préservé, avec un vieux temple encore en activité, et les traditionnels hutongs qui ici tiennent encore debout.

Le temple de Datong : 




Et les hutongs, vieilles maisons traditionnelles à cours carrées séparées par de petites ruelles sinueuses :
(et ça, je peux vous affirmer que c'est du Chinois 100% typique : le vélo, le hutong, la cigarette et le costume sans âge, sombre et sale, c'est un grand classique chinois)



Mais la ville apparaît être extrêmement pauvre. Tout est sale, en mauvais état, gris et mal agencé. Les routes sont pleines de nids-de-poules, les trottoirs dallés sont remplis de trous, les murs et les maisons/immeubles tombent en ruines. 


On a profité du marché aussi :

Et quelques chose que les photos ne peuvent pas montrer, c'est l'odeur caractéristique des villes chinoises. Déjà à Beijing on le remarque, mais à Datong c'était vraiment impressionnant. C'est un mélange très particulier de cuisine, de fumées diverses et variées, de poissons en décomposition à la fin des marchés, des ordures qui cuisent au soleil, ... C'est vraiment une odeur très spéciale, souvent insupportable, qui vous rappelle à tout moment que vous êtes en Chine.


Les habitants de Datong se sont révélés être beaucoup plus agréables que leurs compatriotes pékinois. Ils ont été nombreux à nous aider, malgré notre (très) faible niveau de chinois (même si Elodie nous a souvent sauvé). D'ailleurs, contrairement à ce que j'avais pensé, il était beaucoup plus simple de comprendre les habitants de Datong que ceux de Beijing. En effet, ils n'ont presque aucun accent et faisaient des efforts visibles pour parler lentement, ce que les Pékinois ne feront jamais. 
Ils sont surpris de rencontrer des Occidentaux mais au lieu de les mépriser comme les Pékinois le font, ils vont venir leur parler pour utiliser les 2 ou 3 mots d'anglais qu'ils connaissent. Les enfants surtout étaient très drôles. Ils venaient nous dire "Hello! How are you?" avec un regard étonné puis repartaient tout content. La population dans son ensemble (exceptés les chauffeurs de bus et de taxi, qui sont d'une malhonnêteté sans limite) a été fort sympathique. 


La Fête de la Lune (ou Fête de la mi-automne)
Très importante en Chine, et plus généralement en Asie, elle se déroule la nuit de la pleine lune. J'ai cru que c'était lors de l'équinoxe d'hiver, mais peut-être pas. Enfin bref, c'était donc la pleine lune. Les Chinois se retrouvent en famille pour célébrer cette fête en mangeant des gâteaux de lune, c'est-à-dire des gâteaux de forme ronde et de couleur dorée, comme la Lune. Ils en profitent aussi pour faire exploser des pétards devant leur maison, pour, je pense, faire fuir les mauvais esprits. C'est d'ailleurs en attendant de voir un Chinois mettre le feu à ses pétards soigneusement répartis dans la rue qu'on a eu l'excellent surprise de le voir rentrer chez lui et revenir les mains remplies de gâteaux de lune pour nous les offrir. J'ai donc pu tester le gâteau de lune, qui est bon mais pas top.
On a profité de cette fête pour se mêler à la population chinoise qui a occupé les rues pendant la soirée. Et c'était très intéressant de vivre cette grande fête populaire dans une ville restée traditionnelle et simple, loin des lumières de Beijing.


Après une bonne nuit passée dans un lit dur comme du bois, nous avons réglé l'hôtel et sommes parti pour les grottes de Yungang. Il a fait incroyablement chaud pour une journée de septembre, ce qui permet d'expliquer le paysage qui encercle la ville.
Datong se trouve à l'extrême limite du désert mongol. Les seuls arbres qui poussent ont été plantés récemment par les autorités chinoises qui voulaient ralentir la progression du désert et protéger Beijing des tempêtes de sable. Sinon, il n'y a que des montagnes couleurs sables, avec un peu de végétation sur leurs pentes. Les habitations sont faites en briques et recouvertes de terre. A vrai dire, je ne m'attendait pas du tout à voir ce genre de paysage si près de Beijing, et de manière générale en Chine. 

Petit exemple, remarquez les gorges creusées sans doute par une rivière aujourd'hui à sec :
C'est ce type de paysage que l'on retrouve sur toute la route entre Datong et Beijing, avec du côté de Beijing d'imposantes montagnes.


Nous sommes revenus en bus à Beijing. Pour cela, il a fallu montrer nos passeports aux policiers qui gardent toutes les entrées de la ville, et aussi fallu espérer très fort que le chauffeur ne perdre pas le contrôle de son bus. 

En tout cas, malgré toute la patience dont il faut faire preuve pour comprendre et se faire comprendre des Chinois pour ne pas se faire avoir à chaque achat, c'était un excellent week-end, très dépaysant. Finalement, je pense que je me suis vraiment rapproché de la population chinoise en m'écartant de la capitale, et en rencontrant des Chinois simples, sympathiques et encore proches de leurs traditions, car relativement épargnés de l'invasion de la culture occidentale et des grands buildings de verre et d'acier.

Les Grottes de Yungang

Pour finir le week-end, nous sommes allé découvrir les Grottes de Yungang.

Ces grottes renferment les plus anciennes sculptures bouddhiques de Chine (5ème siècle). Le style des ses grottes se démarquent également des autres grottes existantes en Chine, car ceux qui ont creusé ces première grottes ne venaient pas de l'Empire du Milieu. On retrouve donc des influences venues d'Inde et même de Perse (selon le guide, moi j'en doute encore un peu). Ce qui est vrai en revanche, c'est que Bouddha est représenté de façon beaucoup plus réaliste qu'il le sera par la suite. 
En plus de la taille gigantesque des statues de Bouddha, le soucis des détails est impressionnant. Dans les grottes les plus récentes (6ème siècle), toutes les parois et le plafond des grottes sont méticuleusement peints. 

L'entrée des grottes, avec en haut à gauche le reste d'un ancien rempart faisant partie de la Grande Muraille. Sauf qu'ici, les murs sont en terre et pas très bien préservés :

Les toits des temples en bois qui donnent sur les grottes :

Un Bouddha géant de 20 mètres sculpté dans la roche. On peut voir sa tête dans le trou supérieur, et ses pieds croisés dans le trou inférieur :

Les sculptures étaient peintes, et les couleurs sont bien conservées dans les grottes les plus récentes :

Un Bouddha de 18 mètres, avec un petit bodhisattva debout à sa droite :

Toute la montagne est creusée de grotte sur plus d'un kilomètre de long :

Les temples adossés à la paroi :


Au somment d'un grotte intégralement sculptée et peinte :


Ici, les temples en bois ont disparu :

On brûle encore de l'encens devant la statue de Bouddha :


Un badhisattva qui accompagne Bouddha :

La tête du Bouddha, étonnamment réaliste :


Le Monastère Suspendu de Xuankong


Première étape dans notre week-end à Datong : le Monastère Suspendu.

Situé à 65 kilomètres de Datong, le monastère suspendu est très difficile à rejoindre. Il faut prendre un minibus bondé, puis trouver un taxi pour faire le reste du chemin. Et avec des Chinois qui essayent toujours de vous faire payer le double du prix normal, il faut savoir rester patient et calme.

Mais ça valait le coup, l'arrivée dans les montagnes sacrées du Nord (Heng Shan) sous le soleil est vraiment magnifique. Et tout de suite après se dresse le monastère, en équilibre sur le flanc d'une falaise.
A l'origine, au 7ème siècle, le monastère était construit sur le sol, mais a été peu à peu surélevé pour se protéger des crues de la rivière. Il se trouve maintenant à 50 mètres du sol environ, uniquement tenu par des poutres enfoncées dans la falaise et par les piliers rouges.


L'arrivée dans les Gorges du Jinlong :

Le Monastère Suspendu :

L'entrée du Monastère :

Différents détails du Monastère :






L'architecture n'a rien de révolutionnaire, mais réalisée à 50 mètres au-dessus du sol, ça devient vraiment impressionnant.