Le haut-lieu de Lhassa : Le Potala, ou Palais d'Hiver du Dalaï-Lama.
Sans rentrer dans les détails historiques (ce qui prendrait des heures), quelques précisions sur ce palais :
Il a été construit en deux fois, la première au 7ème siècle par l'empereur Songtsen Gampo, puis de 1654 au début du 18ème sous le règne du 5ème Dalaï-Lama (âge d'or du Tibet).
Le Potala compte 13 étages, pour une hauteur de 130 mètres et abrite plus de 1.000 pièces. Les parties blanches renferment les appartements du Dalaï-Lama, les rouges les parties religieuses et les jaunes les logements des professeurs (poste extrêmement important).
Il fut le lieu de résidence des Dalaï-Lama à partir du 5ème jusqu'au 14ème qui a dû partir (s'est enfuit, c'est selon) en Inde.
La suite en photo :
Le Potala vu d'un côté :
Avec moi :
Vu de face :
Le Palais Rouge, qui abrite de multiples chapelles, bibliothèques, salles de réception qui elles-mêmes abritent de multiples peintures, statues, sculptures, livres saints (soutras).
Le Palais Blanche, lieu de résidence du Dalaï-Lama et des résidents du Potala :
Tout le Palais est construit en bois et en brique, comme ça (on m'a expliqué les principes architecturaux tibétains, mais ça serait très long à retranscrire ici) :
Les innombrables marches pour arriver en haut du Potala. Et à 3.600 mètres d'altitude on les sent passer...
La façade de la résidence principale donnant sur la cour intérieure où étaient célébrées autrefois les fêtes bouddhiques. Le Dalaï-Lama avait son balcon tout en haut, avec les draperies dorées.
Notez que les contours des fenêtres sont peints en noirs, pour retenir la chaleur du soleil (très important, d'aucun qu'avant il n'y avait pas de vitre, juste de lourds rideaux ou des tapisseries) :
Et l'entrée du Palais Rouge. Tout l'intérieur du Palais est ainsi richement et finement peint. Il n'existe aucune partie vierge. Du sol au plafond, tout est peint, sculpté ou recouvert de tapisseries.
Petit exemple des peintures avec ce Roi Protecteur dans l'entrée. Malheureusement, c'est la seule photo que j'ai pu prendre de l'intérieur du Potala, après il était formellement interdit d'en prendre.
Et c'est bien dommage, parce que l'intérieur du Potala est resté intact. Personne n'y a touché depuis la fuite du Dalaï-Lama en 1959. Et ceci grâce à Zhou Enlai, qui impressionné par le monument, a envoyé ses propres troupes protéger le bâtiment des gardes rouges durant la Révolution culturelle.
Ainsi, on peut visiter les principales chapelles, les appartements du Dalaï-Lama, les tombeaux des précédents Dalaï-Lama, et des pièces pleines d'histoires comme celle où le 14ème Dalaï-Lama a reçu la première délégation chinoise communiste, celle où tous les Dalaï-Lama ont été sacrés, ...
De nombreux Tibétains viennent encore en pèlerinage prier dans le Palais et se recueillir devant les innombrables statues de Bouddha, des Bodhisattvas, des anciens rois tibétains, ... Et cela donne une impression très forte lorsqu'on visite le Potala. Même si maintenant c'est un Palais désert, on est frappé par le soin porté à tous les détails et aux riches décorations.
Le temps semble s'être arrêté avec la fuite du Dalaï-Lama. En visitant, on peut encore entendre les moines répéter les soutras, on est assaillit par la forte odeur de l'encens qui continue à brûler un peu partout. L'impression est saisissante, on a l'impression de se retrouver au temps de l'âge d'or du Potala, de visiter un lieu incroyable, sacré et éternel, presque irréel, et on oublie complètement la ville qui nous entoure.
1 commentaire:
Thank you for your marvellous photos of Lhasa. I hope the old architecture will be saved: it reflects the culture of the Tibetan people.
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