vendredi 10 avril 2009

Shanhaiguan : La Tête Du Vieux Dragon


A côté de Beidaihe, Shanhaiguan a été le seul point un minimum culturel du week-end (avec l'échec des fruits de mer chinois).
La Tête du Vieux Dragon est le joli nom que les Chinois ont trouvé pour désigner l'endroit où la Grande Muraille rejoint la mer (parce qu'il paraît qu'avant il y avait vraiment une énorme tête de dragon qui finissait la Grande Muraille...). Le mur est complètement restauré à cet endroit mais le site n'en demeure pas moins assez joli. La plage était très sympa aussi.









Et, à côté de la Grande Muraille, un tout nouveau temple dédié à la Déesse de la Mer. Classique. Enfin presque : il était orienté Est-Ouest, petite révolution pour les puristes chinois, et construit au dessus de la mer. Du coup, on y a forcément ressenti de bonnes vibrations complètement différentes de celles des autres temples...






Beidaihe : La Plage


Comme il commence (enfin) à faire chaud à Pékin, on a décidé de profiter d'un week-end prolongé pour aller au bord de la mer. Bon, il faisait encore un peu froid, et la mer était glacée, mais on en quand même bien profité parce que ça fait toujours plaisir de retrouver la plage.




Voilà, rien de bien original ni de typiquement chinois, mais c'était vraiment un excellent week-end. 

jeudi 9 avril 2009

Pingyao (II) : Les Temples et les Remparts


Les remparts

N'égalant pas ceux de Saint-Malo, ils restent quand même très bien préservés (peut-être trop bien...) et offrent un beau point de vue sur la ville (enfin, juste la vieille ville, parce que tout ce qui est en dehors des remparts est moche). 










Les Temples

Voilà des photos des temples confucéens et taoïstes qu'on a visité pendant ce week-end. Je ne sais plus exactement quoi est quoi, donc elles sont mélangées. De toute façon, tous les temples se ressemblent. Et puis, là j'ai pas de gros Bouddhas pour me repérer (enfin, je vais pas me plaindre d'avoir échappé à une énième visite de temple bouddhiste, pour une fois que ça change un peu...).
















Bilan du week-end : le guide avait raison. Même pour les plus blasés, Pingyao mérite le déplacement. Ce n'est pas souvent qu'on peut visiter une ancienne cité fortifiée aussi bien préservée en Chine.

The Sally Can't Dance Festival

Le Sally Can't Dance Festival est un festival de musique avant-gardiste chinois (qui tire peut-être son nom de l'album de Lou Reed du même nom). J'y suis allé sans le savoir, et je n'ai pas été déçu. C'était vraiment impressionnant, inaudible la plupart du temps mais jamais insupportable. Enfin, c'est toujours mieux qu'aller voir un opéra pékinois traditionnel.


Premier groupe :
3 personnes, une seule avec un instrument, 3 télévisions. 
Les télévisions diffusaient un espèce de film tout moche, comme si le cameraman s'était baladé dans les garages de Pékin pour faire le tour de tous les vélos et poubelles de la ville. En fait, les trois télévisions étaient reliés à la guitare et à l'ordinateur avec un membre du groupe pour gérer tout ça, si bien que les images se brouillaient et sautaient au rythme de la musique.
Enfin, si on peut appeler ça de la musique. Le guitariste a passé son temps à taper sur sa guitare avec sa main, un archet, une sorte de CD, ... puis a commencé à en "jouer" pour les dernières dix minutes de leur concert. Le troisième membre du groupe reprenait aussi avec son ordinateur des samples du guitariste pour les mettre en boucle. Si bien que la musique est devenue de plus en plus forte, chargée et rythmée. Et là, tout le concept a commencé à prendre sens. Parce que le synchronisme de l'intensité musicale et visuelle était assez bien rendu.





Deuxième groupe :
4 guitaristes et un batteur.
Pas mauvais du tout, au contraire, le meilleur moment de la soirée. Ils ont d'abord joué une chanson aux sonorités bien chinoises en partant du même enchaînement pentatonique avant de varier peu à peu chacun à leur tour.
La seconde chanson était encore mieux. Avec une baguette coincée entre les cordes et une autre pour les frapper, ils ont passé cinq bonnes minutes à monter vers les aiguës pour redescendre pendant les cinq minutes suivantes. Ensuite, ils se sont amusés pendant dix minutes encore à faire tous les effets larsen possibles. Et quatre guitares qui saturent en même temps, ça fait quelque chose (comme une bonne vieille chanson noise-pop qui ne voudrait pas finir).



Troisième groupe :
Un guitariste, un saxophoniste et un batteur rejoints en cours de route par le "crieur".
Le groupe le plus drôle de la soirée. Le guitariste commençait par jouer quelques notes sur sa guitare, puis le batteur et le saxophoniste le rejoignaient avec pour consigne de faire le plus de bruit possible. Absolument pas mélodique, un peu affreux même.
Et puis, comme c'est vite lassant ce petit jeu, le "crieur" est venu pour la fin. La technique était la même, il devait faire le plus de bruit possible. Il s'en est bien sorti. Enfin, on a eu peur qu'il nous fasse une attaque au milieu du concert.
Par contre, on a vraiment perdu le batteur qui a commencé à renverser toute la batterie de la salle de concert avant de partir en courant dans les loges. On ne l'a pas revu après... 



Quatrième groupe :
Deux geeks sortis tout droit de la division mathématiques de Tsinghua qui venaient de trouver une guitare et une clarinette dans une poubelle et qui apprenaient patiemment à en jouer devant nous, chacun dans leur coin. Aucun intérêt pour le coup.


Et comme trop c'est trop, on est parti au moment où le guitariste réussissait son premier accord majeur et que le flûtiste faisait son entrée.

C'était assez surprenant de voir un tel mouvement avant-gardiste en Chine. Et la salle était peine. Comme quoi la vie artistique chinoise n'est pas morte à cause du régime politique, et se montre même très active et créative. Après, ça reste chinois, donc extrêmement bizarre...