Il y a déjà deux ou trois semaines, j'ai eu le plaisir d'accueillir ma soeur et son fiancé, Tangui, à Beijing pendant deux jours.
On en profité pour aller se balader sur la Grande Muraille, car comme a dit Mao : "Celui qui n'est pas allé sur la Grande Muraille n'est pas un brave" (expression quelque peu déformée récemment, mais passons). Donc voilà, nous sommes des braves maintenant, Mao serait fier de nous.
Cet immense mur, sans cesse en travaux entre le 3ème et le 16ème siècle, devait protéger les Chinois des invasions venant du Nord. Ca n'a pas si bien marché que ça, puisqu'elle n'a pas empêché les Mandchous d'occuper la Chine pendant 2 siècles. C'est un peu leur ligne Maginot à eux en fait, aux proportions chinoises : celle-là représente la plus longue, la plus étendue et la plus massive construction humaine, et donc se visite encore aujourd'hui.
Et, en plus de son rôle défensif, la Grande Muraille a aussi fortement favorisé le commerce chinois, en servant de route commerciale qui reliait la mer à la Mongolie et au désert de Gobie. Ce qui représente quand même 6.700 kilomètres de mur en comptant tous les tronçons éparpillés un peu partout, généralement haut de 6 mètres (mais il monte parfois jusqu'à plus de 15 mètres) et large de 4.
En suivant les conseils de Charles, nous avons évité les portions touristiques du mur pour aller sur le site de Huanghua, où le mur n'est pas restauré, mais encore en bon état. L'avantage c'est que nous étions seuls sur un mur qui paraissait bien plus authentique que celui de Badaling. Par contre il faut subir la route dans un mini-van très chinois, jouer aux aventuriers pour retrouver sa route et parlementer avec un paysan à la fin de la visite pour pouvoir sortir, mais ça vaut le coup.
Toute l'équipe sur la Grande Muraille :
Tangui, Hélène et moi (et non, je ne fais pas la gueule, je sortais juste d'une très courte nuit)
La Grande Muraille suit le contour des montagnes au Nord de Beijing, donc n'arrête pas de monter et de descendre, parfois de façon abrupte :
C'est vraiment impressionnant de voir le mur serpenter le long des crêtes à perte de vue. Il n'y a vraiment que des Chinois pour faire un travail titanesque comme celui-ci. Et puis ça rentre bien dans leur mentalité : employer des dizaines de millions de travailleurs pour bâtir quelque chose de gigantesque, peu importe son utilité. Et tout le monde a oublié les quelques 10 millions de travailleurs morts à l'ouvrage...
Enfin, ils avaient peut-être anticipé le tourisme. Parce que c'est une très belle balade à faire. Les montagnes qui encerclent la Grande Muraille sont vraiment magnifiques de ce côté-ci. De toute façon, quand on sort de Beijing, on trouve tous les paysages magnifiques, c'est juste que ça fait plaisir de quitter la ville.
Et ce fut une journée très sympathique avec Hélène et Tangui. Ca faisait vraiment plaisir de passer du temps avec des personnes que je connais depuis plus de 10 minutes, et qui plus est de la famille (ou bientôt...). J'ai hâte de les retrouver en juillet pour LE grand jour.
PS : un grand merci Hélène pour les photos.